Test et avis Hoka Mach X 3

Je teste la Hoka Mach X3 avec un regard exigeant vu la promesse d’Hoka avec ce modèle censé concilier le meilleur des deux mondes et qui en est déjà à sa troisième itération. Mon objectif : vous aider à savoir si cette super trainer mérite une place dans votre rotation pour les séances rythmées et les sorties soutenues. 

Comment se construit la Mach X 3 de Hoka ?

Rien de tel que la fiche technique d’une chaussure pour comprendre son positionnement. Qui plus est, pour la Mach X3, c’est relativement parlant.

Caractéristique	Détail
Drop	5mm
Poids	288g
Type de coureur	Exigeant et expérimenté
Type de chaussure	Super trainer
Stabilité	Bonne
Dynamisme	Excellent
Amorti	Moelleux mais réactif
Plaque carbone	Pas carbone, mais Pebax
Prix de vente conseillé	190€

Comme vous pouvez le constater, Hoka fait le choix d’un drop relativement faible pour sa chaussure. Les Hoka Mach X3 sont également bien plus lourdes que des chaussures de compétition, c’est ici qu’on voit que malgré la plaque Pebax et la mousse réactive, ça reste une paire d’entraînement misant sur le confort. 

Quelles sont les forces des Hoka Mach X3 ?

Après un bon nombre d’entraînement avec ces Mach X 3 de Hoka, je me suis fait un avis assez ferme sur ce que j’apprécie avec cette paire. Elle présente des qualités indéniables et qui reflètent bien son positionnement dans la gamme d’Hoka. 

Une paire rapide qui met le confort en avant

L’empeigne passe sur un tricot de type warp-knit avec une languette plus douce et un col mieux rembourré. Je sens un maintien plus homogène sur l’avant-pied et une pression lacets mieux répartie. Les retours concordent : la Mach X3 corrige le point faible de la version précédente sur le fit tout en gardant de la respirabilité. C’est appréciable car ce n’est pas une paire de compétition mais d’entraînement. Partant de là : si on est en droit d’attendre le dynamisme nécessaire pour les séances rapides, le confort doit tout de même répondre présent. 

Une bonne sensation de propulsion

La plaque Pebax apporte un effet levier net au déroulé, surtout sur les allures tempo. Le montage conserve un comportement prévisible : la transition est fluide et le renvoi bien dosé. L’intérêt ici : accélérer sans basculer sur un comportement trop “rebondissant” à haute amplitude. On sait que le dynamisme des chaussures modernes vient avant-tout des mousses, on va en reparler pour cette Hoka Mach X3, mais c’est ici un bon rappel. La plaque n’est pas en carbone mais en Pebax et ce n’est en rien une faiblesse. 

Une mousse qui trouve le parfait équilibre

C’est de la mousse PEBA qui est utilisée pour propulser cette Hoka. Sans surprise : elle fait parfaitement le job, ce n’est pas pour rien que c’est cette technologie que l’on retrouve dans les modèles de compétition. Elle est présente avec une densité nécessaire pour assurer un excellent renvoi d’énergie. Côté confort, l’amorti est relativement moelleux sans pour autant être trop mou comme une chaussure de footing. En soi : c’est parfait pour ce qu’on lui demande, à savoir être performante pour les entraînements rapides. 

Une bonne stabilité pour un tel modèle

Hoka annonce une base large, l’Active Foot Frame et un guidage J-Frame pour contenir les déformations excessives du pied. Le résultat sur route : une assise qui reste posée, même quand on relance fort en virage ou sur bitume irrégulier. J’apprécie ce niveau de maintien pour une chaussure orientée vitesse, c’est franchement une belle réussite et c’est sans doute un des domaines où le compromis de positionnement de la chaussure fait le plus sens. 

Le poids des Mach X3 est-il un problème ? 

Avec un poids de 288g, la chaussure est loin des standards que l’on retrouve habituellement sur des modèles dynamiques dotés de mousse PEBA et d’une plaque. Reste que ce n’est pas un problème pour la Mach X3, j’avais peur avant d’essayer la chaussure mais à l’usage : ce n’est pas du tout problématique. Alors évidemment ces grammes de trop seraient préjudiciables pour battre votre record sur une course mais à l’entraînement : la perte est performance est marginale. Par contre, ce que ça permet d’ajouter en confort et en durabilité est très important pour une chaussure d’entraînement. J’étais donc sceptique mais le choix d’Hoka m’a finalement convaincu.

Techniquement, ça donne quoi ces Hoka ?

Je présente ici les technologies factuellement, sans redire les bénéfices déjà listés plus haut. Objectif : vous donner des repères concrets pour comparer.

Midsole : architecture double densité

La Mach X 3 embarque une super-foam de type PEBA en couche supérieure pour la réactivité, posée sur une mousse plus ferme qui sert de socle et limite l’écrasement à cadence élevée. Ce montage vise la constance du comportement à mesure que la séance avance.

Plaque interne : Pebax “winged”

La plaque Pebax® adopte une géométrie à ailettes. Elle rigidifie l’avant-pied sans verrouiller la foulée. Cette plaque n’est pas en carbone. Ce choix de polymère garde de l’élasticité, ce qui facilite la mise en action à des allures variées.

Géométrie : drop 5mm, rocker marqué

Le drop reste à 5mm. Les mesures communiquées par les médias spécialisés pointent 44mm au talon / 39mm à l’avant-pied, soit une semelle généreuse pour cette catégorie. La bascule avant est assurée par la géométrie rocker maison.

Stabilité : base large, Active Foot Frame, J-Frame

La plate-forme s’appuie sur une base élargie. L’Active Foot Frame enserre le pied dans la semelle intermédiaire pour le caler, et Hoka mentionne un rôle de J-Frame en guidage pour limiter la rotation interne excessive sans corriger de façon intrusive. Je qualifie l’ensemble de “stabilité modérée”.

Empeigne : warp-knit, col et languette adoucis

Le tricot warp-knit améliore la tenue latérale par rapport à une maille plus extensible. Je note un rembourrage ciblé au col et sur la languette qui répartit mieux les pressions des lacets, point remonté par plusieurs tests indépendants.

Nos conseils de rotation

Mon approche : placer la Mach X 3 au cœur des séances où vous poussez le moteur tout en gardant de la tenue. Pour un entraînement optimal, je ne vous conseillerais pas de tout faire avec cette paire mais de l’allier avec d’autres de la marque. 

• Pour vos footing, la Hoka Clifton 10 : Une chaussure relativement polyvalente, donc on peut même la prendre pour aller plus rapidement qu’une séance de récupération, mais elle reste un must en matière de confort et de durabilité. On l’adore donc pour ces sorties. 
• Pour vos entraînements courts qui font travailler le pied, les Hoka Mach 6 : Un modèle abordable à 160€ qui est très léger et dynamique. Moins adapté aux longues sessions que la Mach X3, elle reste une paire parfaite pour pas rendre son pied trop fainéant en courant exclusivement avec des modèles à plaque. 
• Pour vos courses, la Hoka Cielo X1 2.0 : Derrière ce nom compliqué se cache le fleuron des chaussures de Hoka. Légère, dynamique, dotée d’une plaque carbone : ce modèle est parfait pour les courses mais attention ça se fait au prix d’une durabilité limitée et d’un tarif élevé. 

Vous l’aurez donc compris, la place du modèle que l’on teste aujourd’hui est sur des séances rapides mais plutôt longues. Des séances de seuil, de tempo, des sorties longues avec de l’allure marathon ou semi-marathon.

Mon avis sur les Hoka Mach X 3 ?

Je considère la Mach X 3 comme un trainer rapide abouti pour préparer des objectifs sur route. L’empeigne revue règle le point de confort qui gênait certains pieds sur la version précédente. La plate-forme double densité avec plaque Pebax donne du répondant tout en restant maîtrisée : la chaussure accélère sans surprendre le pied. Le drop de 5mm encourage une foulée active et l’assise reste stable quand le rythme monte. Le poids n’est pas record dans la catégorie, mais il se fait oublier à l’allure cible des séances tempo. Au final, c’est un modèle dynamique à la durabilité honnête et au confort acceptable. Pas mal donc !

Deux cas où je trouve qu’elles font particulièrement sens : 

• Vous êtes un débutant motivé qui commence à structurer ses séances : la Mach X 3 peut devenir votre paire “rapide” pour progresser sur la qualité sans passer sur un modèle trop pointu.
• Vous êtes coureur régulier : elle s’insère parfaitement comme outil de travail pour le seuil et les sorties progressives.

Points forts et points faibles

Points forts	Points faibles
Relativement dynamiques	Un poids qui reste élevé
Confortables pour un modèle vitesse	Positionnement assez spécifique
Bon maintien et bonne stabilité